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Libération

Barak et Pérès prêts à discuter avec Sharon.

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Le futur Premier ministre cherche l'union nationale..
publié le 10 février 2001 à 22h47

Jérusalem envoyé spécial

Les chebab sont de retour. Un tee-shirt noué sur le visage en guise de masque à gaz, les jeunes frondeurs palestiniens ont retrouvé le chemin des carrefours où stationne l'armée israélienne. Partout dans les territoires occupés, les heurts ont repris de plus belle, vendredi, à l'occasion d'une «journée de colère». Comme si l'élection d'Ariel Sharon avait redonné quelque souffle à une Intifada moins combative. Les émeutiers ont vite été relayés par les tireurs embusqués. Et de sévères échanges de feu se sont multipliés, les forces d'Israël usant à plusieurs reprises de leurs chars. Un adolescent a été tué à Gaza. Une cinquantaine de blessés au total, dont une vingtaine dans la seule ville de Ramallah, en Cisjordanie, où le photographe français, Laurent Van Der Stock a également été touché par une balle à la jambe.

Fausse sortie. Pendant ce temps, à Jérusalem, le Premier ministre élu rencontrait son prédécesseur Ehud Barak pour tenter de mettre sur pied une coalition gouvernementale sous les dix jours. Vendredi, il a eu aussi son premier entretien téléphonique avec Yasser Arafat depuis sa victoire mardi dernier. Selon un communiqué, Sharon s'est voulu rassurant, affirmant qu'il fallait «avancer en direction de la paix».

Barak l'avait pourtant juré. Pas question de participer à un gouvernement dirigé par Sharon, alors dénoncé comme un dangereux va-t-en-guerre. Promesse de campagne, elle n'aura guère résisté à la sanction des urnes. Le Premier ministre défa