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Libération

Violences lors d'une manifestation à Téhéran.

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Un rassemblement hostile au régime s'est heurté aux milices et à la police.
publié le 10 février 2001 à 22h47

Une manifestation de quelques centaines de personnes contre le régime islamique, dans un grand parc public du nord de Téhéran, a été, vendredi, l'occasion d'une démonstration de force des bassidj, les milices islamiques, et d'affrontements violents qui ont fait une vingtaine de blessés. Comme tous les vendredis, ils étaient des milliers, jeunes filles et jeunes hommes en jogging à faire du sport dans le parc Mellat. Soudain, deux à trois cents jeunes organisés ont commencé à lancer des slogans hostiles au régime islamique, scandant «liberté de pensée» et «liberté de parole». Quelques minutes après le début du rassemblement qui, mécontentement général oblige, a pris de l'ampleur, la police et les bassidj ont bouclé toute la zone nord et se sont déployés massivement à l'intérieur et à l'extérieur du parc. Inondant celui-ci de grenades lacrymogènes, ils ont matraqué les manifestants mais aussi des adolescents qui faisaient de la gymnastique et arrêté une centaine de personnes. Certains manifestants, qui s'étaient enfuis des abords du parc Mellat, ont été frappés dans les rues avoisinantes.

Selon certaines informations, d'autres petites manifestations auraient eu lieu en province, notamment à Ouroumieh, Qazvin, Machhad et Bodjnourd. «Des groupes hostiles au régime islamique, basés dans des pays étrangers, ont invité leurs partisans à organiser ce rassemblement», a commenté l'agence de presse officielle Irna, dans une allusion à un appel lancé par Radio-Iran, une radio d'oppositio