Le président russe, Vladimir Poutine, a entamé hier soir une visite de vingt-quatre heures en Ukraine, où il devait tenter de renforcer les liens militaires et économiques avec Kiev, suscitant une certaine inquiétude chez les Occidentaux. Alors que le président Leonid Koutchma, mis en cause dans une sombre affaire de disparition d'un journaliste, se trouve dans une situation difficile, cette venue a relancé la mobilisation de l'opposition. Quelque 5 000 personnes ont ainsi manifesté hier à Kiev, réclamant la démission de Koutchma et accusant Poutine de vouloir ramener l'Ukraine dans le giron russe.
Record. Les deux présidents doivent s'entretenir à Dnipropetrovsk (sud-est) ancien haut lieu du complexe militaro-industriel de la coopération dans les domaines de l'aviation, de l'espace et de l'armement, en particulier de la production pour l'armée russe de missiles intercontinentaux. Au temps de l'URSS, Dnipropetrovsk abritait une importante usine de production de missiles, aujourd'hui reconvertie.
Ce sera la neuvième rencontre entre les deux hommes depuis l'élection de Poutine en mars 2000, une activité diplomatique record entre les deux ex-Républiques soviétiques depuis l'effondrement de l'URSS en 1991.
Signe d'une amélioration du climat, Kiev et Moscou ont récemment réglé l'épineuse question de la dette gazière ukrainienne qui empoisonnait leurs relations. En janvier dernier, ils ont aussi conclu un programme de coopération militaire qui prévoit une augmentation des manoeuv