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Libération

Inde: un séisme au prix fort

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Pour la reconstruction du Gujarat, New Delhi a dû créer une taxe.
publié le 13 février 2001 à 22h52

New Delhi

de notre correspondant

Alors que le Gujarat continue à compter ses morts, les experts commencent à se pencher sur les répercussions économiques du séisme dans cet Etat qui, jusqu'ici, occupait le deuxième rang du pays en termes de richesse. La Fédération indienne des chambres de commerce et d'industrie (Ficci) estime à plus de 250 milliards de roupies (environ 6 milliards d'euros) les dégâts matériels occasionnés, et donc à autant les fonds nécessaires à la reconstruction. Sans compter les pertes subies par l'importante industrie gujaratie qui, si elle a été en grande partie épargnée, ne tourne qu'à environ 50 % de sa capacité depuis la catastrophe.

Hormis les constructions effondrées, les infrastructures, notamment les routes et les voies de télécommunications, sont à refaire. Le port de Kandla, l'un des principaux du pays, a enregistré à lui seul des dégâts évalués à 2,2 milliards de dollars (2 milliards d'euros). Des coûts colossaux que ni le gouvernement régional ni le gouvernement central n'ont les moyens d'assumer. Une partie devrait être prise en charge par des prêts de la Banque mondiale et de la Banque asiatique de développement, qui ont été sollicitées à hauteur de 1,5 milliard d'euros, et par l'aide étrangère, qui s'élève pour l'instant à plus de 105 millions d'euros, Union européenne en tête. Sans compter les dons venus du monde entier, et notamment de la diaspora indienne, ainsi que l'aide des ONG et des organisations caritatives.

Taxe sur le luxe. Mais l'