Washington
de notre correspondant
Cette semaine, le nouveau président George W. Bush a enfilé sa casquette de commandant en chef des armées. Lundi, dans le vent froid de la base de Fort Stewart, en Géorgie, il s'est fait acclamer par des milliers de soldats en leur promettant une augmentation de leur solde et une amélioration de leurs logements : «Vous nous servez bien, mais l'Amérique, elle, ne vous sert pas assez.» Sous les vivats, le Président a promis de débloquer 5,7 milliards de dollars pour améliorer l'ordinaire et le moral des militaires (1,4 milliard pour l'augmentation de la solde, et le reste pour une meilleure couverture santé et de meilleurs baraquements). Mais l'argent devra être trouvé dans le budget déjà prévu par Clinton (310 milliards de dollars).
Inventaire. Contrairement aux voeux pressants des hiérarques du Pentagone, Bush n'a pas suivi l'exemple de Reagan, qui avait augmenté le budget militaire de 12 % dès son arrivée. Avant de prendre toute initiative, Bush compte d'abord faire un inventaire précis de l'ensemble des dépenses du Pentagone : armes nucléaires, structures, programmes d'équipement. Hier, alors qu'il poursuivait sa tournée par la base aéronavale de Norfolk, en Virginie, le Président a appelé à la patience : la modernisation de l'armée «est comme un gros bateau qui ne peut virer en un instant».
Avec la baisse des impôts et la réforme de l'éducation, la modernisation de la Défense est l'un des principaux objectifs que s'est fixé Bush. Le dossier a