Drapeaux rouge-bleu-orange, gerbes de fleurs couronnées d'une arche de Noé et foule compacte. La situation du Haut-Karabakh et les investissements français en Arménie sont sûrement les enjeux principaux de la visite en France de Robert Kotcharian, le président arménien. Mais pour les quelque 2 000 représentants de la communauté arménienne de France (600 000 personnes, la plus importante au monde), venus assister à la réception de Kotcharian par le maire de Paris, Jean Tiberi, d'autres sujets comme l'amitié franco-arménienne et la reconnaissance par la France du génocide arménien, le 18 janvier, étaient sans doute aussi importants.
Kotcharian est en visite d'Etat du 12 au 16 février, mais son premier contact avec la communauté arménienne de France s'est fait hier à l'hôtel de ville de Paris. C'est devant une salle enthousiaste qu'ont été prononcés les discours d'un Tiberi radieux et d'un Kotcharian impassible. Tiberi a rappelé les «affinités entre deux cultures qui ont en partage la même foi, le même humanisme chrétien» et fait l'éloge de «Manouchian et de ses 23 camarades, fusillés par les Allemands» en 1944. Kotcharian a rappelé que la politique européenne était «une direction constante pour l'Arménie». C'est la première fois qu'un président arménien effectue une «visite d'Etat», alors que Paris vient de reconnaître le génocide arménien et que l'Arménie est devenue membre du Conseil de l'Europe, le 25 janvier. Selon Alexis Govciyan, président du Comité du 24 avril (associati