Berlin de notre correspondante
Encore un ou deux ans de prison, et Hans-Joachim Klein, 53 ans, peut espérer aller retrouver ses deux enfants en France et le village de Normandie où il s'était bien acclimaté durant ses années de planque. La cour d'assises de Francfort-sur-le-Main, qui avait à juger l'ancien terroriste pour sa participation à l'opération commando menée par Carlos, à Vienne en 1975, contre un sommet des ministres de l'Opep, l'a condamné hier à neuf ans de prison ferme. Ayant déjà purgé trois ans, depuis son arrestation en France en septembre 1998, il ne devrait plus avoir trop longtemps à attendre avant de pouvoir bénéficier d'une remise en liberté conditionnelle.
Dénonciation. Cette justice allemande que Klein redoutait au point de s'être caché pendant plus de vingt ans, après avoir répudié le terrorisme en 1977, est finalement allée au plus loin ou presque de la clémence possible. Klein encourrait la perpétuité pour les trois morts de l'attaque commando de Vienne, même s'il n'a pas pu être prouvé qu'il ait tué, lui-même ayant été grièvement blessé lors de l'assaut. Eu égard à son abandon et sa dénonciation précoce du terrorisme, même le parquet avait demandé qu'il bénéficie des remises de peine consenties aux témoins à charge: il avait requis quatorze ans de détention. La défense avait demandé une peine «inférieure à huit ans» et n'est pas loin d'avoir été exaucée.
Rabais. La cour de Francfort s'est montrée d'autant plus indulgente qu'il était douteux que le rab