Menu
Libération

Regain de nationalisme en Croatie

Article réservé aux abonnés
Manifestation de soutien à un général recherché pour crimes de guerre.
publié le 16 février 2001 à 22h57

«Bande de rouges! traî tres!» Drapés dans le dra peau cro a te, quel ques milliers d'an ciens combattants ont manifesté hier devant le siège du gouvernement à Zagreb, en signe de soutien au général Mirko Norac, premier officier croate de haut rang recherché par les autorités pour crimes de guerre. Les organisateurs ­ seize associations d'anciens combattants, appuyées par la droite natio na liste ­ avaient réussi à faire affluer 100 000 manifestants diman che à Split, la deuxième ville du pays. Seules 3 000 personnes, sur les 200 000 prévues, ont manifesté hier dans la capitale pour défendre celui qu'ils considèrent comme un héros pour sa défense de la ville de Gospic (150 km au sud-est de Zagreb). Mirko Norac, 34 ans, en fuite depuis que la justice croate a lancé, le 7 février, un mandat d'arrêt contre lui, est suspecté d'avoir participé au massacre d'une quarantaine de civils serbes en 1991 dans la région de Gospic.

«Franjo». Aux cris de «Nous som mes tous des Mirko Norac», les manifestants ont réclamé une amnistie générale et une meilleure protection sociale des anciens combattants, qui veulent rendre sa «dignité» à la guerre «pour la Patrie» menée par les Croates contre les Ser bes sécessionnistes entre 1991 et 1995. Les partisans du général ont reçu le soutien actif du HDZ, le parti nationaliste au pouvoir à l'époque du feu président Franjo Tudjman. «Franjo, Franjo», scandaient d'ailleurs hier les nostalgiques de Tudjman, qui demandent au gouvernement de centre gauche, au