Jérusalem de notre correspondante
Désespoir, détermination et... union nationale, ces trois mots étaient omniprésents, hier, dans les commentaires des Israéliens au lendemain de l'attentat meurtrier perpétré par un Palestinien au sud de Tel-Aviv. Le drame du carrefour Azour a en effet eu pour première conséquence de ressouder une société et une classe politique israéliennes. Hier soir, un communiqué des services d'Ehud Barak annonçait que «le Premier ministre sortant et son successeur élu» s'étaient «mis d'accord pour créer un gouvernement d'union nationale», ajoutant que «la création de ce cabinet dépendra de la mise au point d'un programme de gouvernement et des divergences qui restent à combler à ce sujet». Après une semaine de tractations, le Likoud et les travaillistes seraient quasi d'accord sur le programme et le mode de fonctionnement du futur gouvernement d'Ariel Sharon. Le parti d'Ehud Barak a obtenu sept portefeuilles, dont ceux prestigieux de la Défense et des Affaires étrangères, il devrait aussi avoir son mot à dire sur tout ce qui concerne les négociations de paix avec les Palestiniens. Barak compte soumettre au début de la semaine prochaine à l'approbation du Parti travailliste un accord définitif et aussi sa candidature au poste de ministre de la Défense. Sur ce dernier point, il n'est pas sûr d'être suivi. Le chef du gouvernement sortant avait en effet promis au soir de sa défaite de se retirer de la vie politique. «Barak doit faire une pause après son é