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Libération

Un espoir de règlement pour le Congo-Kinshasa.

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Le sommet de Lusaka décide le déploiement d'observateurs de l'ONU dès le 26 février.
publié le 16 février 2001 à 22h57

Un mois après la mort de Laurent-Désiré Kabila, les espoirs d'un règlement se précisent en République démocratique du Congo (RDC). La disparition de celui qui était devenu le principal obstacle à la paix commence à porter ses fruits. Première avancée, annoncée à l'occasion du sommet de Lusaka (Zambie) qui s'est ouvert hier: l'ONU devrait commencer à déployer ses observateurs dès le 26 février. Cette annonce a été faite par le président zambien Frederik Chiluba, hôte de la réunion, la première à ce niveau depuis l'accession au pouvoir de Joseph Kabila.

Autre signe positif: le jeune président congolais s'est engagé à inviter prochainement Ketumile Masire, le médiateur du dialogue intercongolais désigné par les accords de Lusaka, signés en juillet-août 1999 et jamais appliqués. Ironiquement, c'est en hommage «à la mémoire de [son] père» que Joseph Kabila a annoncé cette décision, alors que Masire était la bête noire de Kabila père. Ce dernier reprochait en effet à l'ex-président botswanais de vouloir l'évincer du pouvoir.

Factions armées. Ces avancées restent conditionnées à la volonté de coopérer du Rwanda et de l'Ouganda, les deux principaux ennemis de Kinshasa qui stationnent respectivement 20000 et 10000 hommes en RDC. Et qui arment, soutiennent, voire dirigent en sous-main les trois factions armées rebelles (RCD-Goma, pour Kigali, FLC et RCD-ML pour Kampala). Or, le président rwandais Paul Kagame ne s'est pas rendu hier à Lusaka, officiellement pour protester contre la prote