Jérusalem
de notre correspondante
Les Israéliens veulent tous d'un gouvernement d'union nationale mais ne veulent plus de Barak. Dix jours après avoir élu leur nouveau Premier ministre, ils sont aujourd'hui scandalisés par l'annonce quasi officielle du maintien d'Ehud Barak, le chef du gouvernement sortant, dans l'équipe d'Ariel Sharon, son successeur de droite. Ce n'est pas le principe du ralliement des travaillistes au Likoud qui les choque. En cette période de tension militaire, cette union, annoncée jeudi soir et peut-être officialisée en fin de semaine prochaine, est plutôt appréciée. Selon un sondage publié vendredi par le Yédiot Aharonot (centre gauche), 84 % des Israéliens plébiscitent l'option d'un gouvernement d'union associant le Likoud aux travaillistes, de préférence à une coalition étroite avec les petits partis religieux. En revanche, 47 % seulement sont favorables à ce que Barak occupe le ministère de la Défense dans un gouvernement Sharon.
«Dérision». Pour l'opinion publique israélienne, Barak a commis un «zigzag» de trop. Chassé du pouvoir parce que, justement, il ne respectait aucune de ses promesses, l'homme renie une fois de plus ses engagements en acceptant de conserver son poste de ministre de la Défense alors qu'il avait juré, au soir de sa défaite, de se retirer de la vie politique. «C'est pire que des zigzags, c'est n'importe quoi, écrit Yossi Verter dans Ha'aretz (indépendant). Il s'agit d'un exercice de haute voltige par lequel Barak tourne en dérisi