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Libération

Londres prêt à se rallier au bouclier antimissile

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Malgré ses partenaires européens, la Grande-Bretagne paraît favorable au plan américain.
publié le 17 février 2001 à 22h58

Londres de notre correspondant

Au risque de provoquer la colère de ses partenaires européens et des dissensions au sein du Parti travailliste, Tony Blair s'apprêterait à accepter le projet américain de bouclier antimissiles. Le quotidien Daily Mail affirme dans son édition de vendredi que le Premier ministre donnera son accord de principe à Bush lors de leurs entretiens vendredi prochain à la Maison Blanche.

Penchants atlantiques. Le plan américain prévoit l'installation d'une station radar sur une base de la Royal Air Force, à Fylingdales, dans le nord de l'Angleterre, ainsi qu'à Thulé, au Groenland. Un tel déploiement exposerait le royaume à des frappes, sans pour autant le protéger. Selon le Daily Mail, qui cite des sources au sein du cabinet, le bouclier serait donc étendu à la Grande-Bretagne qui disposerait à son tour de missiles. Une mesure susceptible d'entraîner les mêmes tempêtes de protestation que lors de la crise des fusées Pershing au début des années 80.

Downing Street affirme officiellement qu'aucune décision n'a été prise. «Même si nous savons que les Etats-Unis sont très favorables à ce projet, ils ne nous ont soumis jusqu'à présent aucune proposition concrète», explique un porte-parole. Depuis le début de l'affaire, Londres est tiraillé entre ses penchants atlantiques et ses solidarités européennes. D'où des déclarations embarrassées et parfois contradictoires. «Nous partageons les préoccupations des Etats-Unis face à la prolifération des missiles... Puisqu'i