Les GIA voulaient faire exploser l'Airbus d'Air France avec tous ses passagers au-dessus de la tour Eiffel, le 31 décembre 1994, et ils ont assassiné les sept moines français de Tibehirine, en 1996, pour contraindre la France à cesser de soutenir le régime algérien: ces «révélations» d'un ancien chef «repenti» des GIA, Omar Chikhi, ont été publiées samedi par le quotidien algérien El-Youm.
«Je ne regrette rien.» Présenté comme «l'ex-chef du très redouté maquis de Z'Barbar», à Bouira, cet émir se serait rendu il y a deux ans aux autorités de peur d'être «liquidé» par Antar Zouabri, l'actuel chef des GIA, après qu'il eut manifesté son «désaccord sur les massacres de civils». Au passage, Chikhi affirme avoir tué nombre de journalistes en Algérie. «A chaque fois qu'un journaliste est tombé entre mes mains, je l'ai tué, raconte-t-il. Je ne regrette rien. Au contraire.» Mais le vrai morceau de bravoure de cet entretien réside dans les «révélations» sur les moines de Tibehirine et la prise d'otages de l'Airbus, au cours de laquelle les ravisseurs ont exécuté trois passagers. A en croire Chikhi, les GIA ont dû avancer l'opération de cinq jours par peur que les services de sécurité algériens en aient eu vent après que l'un des membres du groupe était «tombé».
Reste l'assassinat des sept moines trappistes français, enlevés en mars 1996. Le «repenti» ne fait que raconter que le chef des GIA de l'époque, Djamel Zitouni, avait «trahi» les garanties de sécurité données aux moines par un émi