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Libération

Réprobation générale dans le monde arabe.

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Hormis les monarchies du Golfe, tous les pays condamnent le raid.
publié le 19 février 2001 à 23h02

L'Irak menace et le monde arabe manifeste. Tandis que les frappes anglo-américaines de vendredi ont suscité un tollé quasi unanime, Saddam Hussein a promis de se venger contre Israël en mettant sur pied 21 bataillons pour libérer Jérusalem. Même s'il ne prend pas cette menace au sérieux, le Premier ministre israélien, Ehud Barak, a convoqué hier une réunion de sécurité. Israël suit «avec la plus grande attention les événements en Irak», mais n'a pris pour l'instant «aucune mesure particulière», a indiqué Barak.

Manifestations. Les raids dans la banlieue de Bagdad ont provoqué plusieurs manifestations de protestation. A commencer par les territoires palestiniens, où Saddam connaît un regain de popularité depuis le début de l'Intifada (il fait verser10 000 dollars aux familles de «martyrs»): dès l'annonce des frappes, des manifestants sont descendus dans les rues de Bethléem, de Kalkiliya et de Ramallah. Le mouvement s'est amplifié samedi à Hébron, où les funérailles d'un Palestinien, tué vendredi dans un bombardement israélien, se sont transformées en marche pro-irakienne. A Naplouse, un millier de personnes ont défilé samedi et autant hier à Gaza. L'Autorité palestinienne s'est abstenue de réagir. Manifestation également à Amman, où le ministre des Affaires étrangères Abdel Ilah Khatib a appelé à une levée des sanctions contre l'Irak.

Rapprochement. Même le très modéré Hosni Moubarak estime que Saddam «n'est pas une menace pour le monde. Le raid aérien n'a fait que compliquer