Londres de notre correspondant
Les programmes sont bouclés, les affiches prêtes, les slogans testés, les militants mobilisés. Il ne manque plus que le signal du départ. En Grande-Bretagne, une bataille électorale qui ne dit pas son nom a bel et bien commencé. Il suffit pour s'en convaincre d'entendre la tonalité des discours de part et d'autre et de noter la fréquence des apparitions publiques du Premier ministre Tony Blair et de son adversaire conservateur, William Hague.
Effet de surprise. La législature s'achève en mai 2002. Mais Tony Blair, pas plus que l'ensemble de ses prédécesseurs, n'attendra jusqu'à la fin de son mandat. Il choisira le moment le plus favorable et déclenchera le compte à rebours le plus tard possible afin de bénéficier de l'effet de surprise. Il doit dissoudre la Chambre des communes et fixer la date des élections avec un minimum de trois semaines d'avance (17 jours ouvrables).
Traditionnellement, les Britanniques ne votent pas en hiver, ni en été. Il reste le printemps et l'automne. Les experts prêtent à Tony Blair l'intention de retourner devant les urnes avant ou après les vacances de Pâques, le 5 avril ou plus probablement le 3 mai. Son parti a déjà réservé à travers tout le royaume plus de 2 500 panneaux publicitaires pour la première moitié d'avril. Pour plus de sûreté, 2 000 emplacements ont également été retenus de septembre à octobre.
Le Premier ministre ne peut espérer un meilleur moment pour briguer un second mandat. Tous les sondages donnent