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Libération

Le ministre de l'Intérieur espagnol dans l'arène basque

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Jaime Mayor Oreja est candidat aux élections anticipées.
publié le 22 février 2001 à 23h05

Madrid de notre correspondant

Pour la première fois depuis le retour de la démocratie en Espagne, les nationalistes modérés du PNV (Parti nationaliste basque) risquent de perdre le pouvoir au Pays basque. Le chef de l'exécutif régional, le nationaliste modéré Juan José Ibarretxe, vient en effet d'annoncer la tenue d'élections législatives anticipées le 13 mai. Une décision prise «dos au mur» par un gouvernement en minorité et qui répond à une exigence que formulent les partis non nationalistes depuis de longs mois.

Ces derniers sont convaincus que quelque chose va enfin changer. D'après les derniers sondages, les partis de l'opposition non nationalistes, qui comptabilisent aujourd'hui 38 des 75 sièges de l'Assemblée basque, l'emporteraient haut la main. Le chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar, du Parti populaire (PP, droite modérée) ne cache pas son ambition de «gagner» au Pays basque et de «combattre ainsi plus activement le terrorisme». Le ministre de l'Intérieur Jaime Mayor Oreja, basque lui-même et bête noire des séparatistes radicaux de l'ETA, a déjà communiqué sa «disposition personnelle» à mener la liste du PP et se porte candidat pour diriger le gouvernement basque.

Depuis l'instauration d'un large statut d'autonomie, en 1979, la vie politique basque a été dominée par le PNV, présidé par Xavier Arzalluz, même si, en certaines occasions, le Parti socialiste a participé à la coalition au pouvoir. Depuis septembre 1998, la situation s'était radicalisée. L'ETA ava