Jérusalem
de notre correspondante
«Le dernier zag», titre le Jerusalem Post. En lisant, hier, les réactions de la presse et de ses anciens alliés à l'annonce de son retrait de la vie politique, Ehud Barak n'a pu que se féliciter d'avoir finalement renoncé, mardi soir, à ses fonctions à la tête du Parti travailliste, à son mandat de député et surtout au poste de ministre de la Défense que lui proposait Ariel Sharon, le nouveau chef du gouvernement israélien. Il était, semble-t-il, le dernier à y croire encore. Tous le savaient condamné et attendaient sa chute avec un mélange de pitié et de gourmandise. «Triste fin», analyse ainsi le quotidien Maariv. Le Premier ministre sortant n'avait apparemment pas réalisé à quel point il s'était décrédibilisé auprès des Israéliens en oubliant ostensiblement la promesse faite au soir de sa défaite électorale de prendre du champ. En essayant désespérément de se raccrocher au pouvoir, malgré cet engagement public, il avait achevé de ternir une image brouillée par l'Intifada. Et surtout, il menaçait d'entraîner son parti dans sa chute. C'est la principale raison pour laquelle, mardi soir, il a finalement décidé de jeter l'éponge.
Luttes internes. Le retrait de Ehud Barak arrange-t-il les affaires des travaillistes? Favorise-t-il la constitution d'un gouvernement d'union nationale avec le Likoud d'Ariel Sharon? Bizarrement, la réponse n'est, pour l'heure, pas très claire. Le malaise des éditorialistes israéliens en est le reflet. Alors que Nahum