Londres de notre correspondant
Moins d'une semaine après le raid de leur aviation sur Bagdad, les dirigeants britanniques souhaitent modifier avec leurs alliés américains une politique anti-irakienne de plus en plus inopérante et critiquée. A la veille de la visite de Tony Blair aux Etats-Unis, des représentants du Foreign Office auront aujourd'hui des discussions au Département d'Etat sur les moyens de dépoussiérer et de rendre «plus efficaces» les sanctions contre Saddam Hussein. Washington a confirmé hier soir ce réexamen.
A ses partenaires européens qui l'accusent de faire à nouveau cavalier seul, Robin Cook, le chef de la diplomatie britannique, leur affirme n'avoir été prévenu des frappes qu'au dernier moment. Selon le Foreign Office, la décision de bombarder aurait été prise au niveau des états-majors et selon des considérations strictement militaires. Cette démonstration de force ne pouvait cependant pas mieux tomber pour Tony Blair qui cherche à établir un lien privilégié avec l'administration Bush.
Contrebande. L'attaque aérienne intervient également en pleine réflexion de part et d'autre de l'Atlantique sur l'attitude à adopter face au régime irakien. Lors de son passage à Washington les 5 et 7 février, Robin Cook avait déjà examiné avec son homologue américain, Colin Powell, différents scénarios de sortie de crise. Les deux hommes seraient con vaincus de la nécessité de revoir un dispositif qui fait eau de toutes parts.
L'Irak ne veut pas entendre parler de la résolu