Washington
de notre correspondant
Dans la famille Clinton, voici maintenant le beau-frère. Avocat à Miami, Hugh Rodham, frère d'Hillary Clinton, a reconnu avoir touché 400 000 dollars (340 000 euros) pour faire du lobbying auprès de Bill Clinton et obtenir sa clémence pour deux délinquants fortunés: la grâce pour Almon Glenn Braswell, homme d'affaires condamné en 1983 pour fraude et parjure, et la sortie de prison de Carlos Vignali, trafiquant de cocaïne. Cette nouvelle affaire complique sérieusement les affaires de l'ex-président. Il a déjà toutes les peines du monde à répondre aux soupçons d'avoir gracié, le dernier jour de son mandat, le milliardaire en fuite Marc Rich.
«Ni Hillary ni moi n'étions au courant de tels versements. Nous sommes profondément troublés par ces informations et nous avons demandé à Hugh de rendre l'argent reçu», a déclaré l'ancien président. «Je suis très troublée d'apprendre que mon frère a reçu des commissions en relation avec deux demande de grâce. Hugh ne m'a jamais parlé de ces demandes», a renchéri la nouvelle sénatrice de New York.
Ces communiqués sont de piètres pare-feu. Une commission d'enquête de la chambre des représentants a demandé toutes les explications sur cette nouvelle affaire.
Le cas Braswell avait déjà fait couler de l'encre car, au moment de sa grâce, le 20 janvier, l'homme d'affaires faisait l'objet d'une enquête portant sur de nouvelles fraudes (évasion fiscale et blanchiment d'argent...).
Vignali, quant à lui, a pu retrouver la l