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Voiture piégée au Pays basque

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L'attentat attribué à l'ETA a causé la mort de deux personnes hier.
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publié le 23 février 2001 à 23h07

Il était tout juste 8 heures, hier, quand une bombe a explosé près de la gare de Martutene, à Saint-Sébastien, au passage d'Ignacio Dubreyl Churruca, un conseiller municipal socialiste de la localité basque d'Ordizia. Deux employés d'une société de matériel électrique située à proximité ont été tués et quatre autres personnes blessées. Cible présumée de l'attentat, Churruca, 43 ans, était hier dans un état très grave.

Elections anticipées. Ce nouvel attentat, attribué par les forces de l'ordre à l'ETA, survient deux jours après l'annonce par le gouvernement du Pays basque espagnol d'élections régionales anticipées le 13 mai. Ce scrutin a été avancé en raison de l'impasse politique dans laquelle la reprise des actions armées de l'ETA en janvier 2000, après seize mois de trêve, a placé le gouvernement minoritaire du nationaliste Juan José Ibarretxe (PNV). Le PNV, vainqueur de tous les scrutins depuis que le Pays basque a obtenu un statut semi-autonome en 1975, risque pour la première fois de perdre le pouvoir au détriment du Parti populaire au pouvoir à Madrid.

Le chef du gouvernement régional basque a appelé à une grande manifestation «unitaire» pour aujourd'hui et a demandé à Euskal Herritarok, proche de l'organisation séparatiste de se prononcer clairement contre la violence. Plusieurs centaines de personnes s'étaient déjà rassemblées en silence hier à Bilbao et Vitoria. Le porte-parole socialiste (PSOE, opposition) Jesus Caldera a, quant à lui, affirmé que «l'ETA avait peur