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Libération

Hillary sénatrice salie par les largesses de Bill président

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Quatre des ultimes grâces ont servi de contrepartie électorale.
publié le 24 février 2001 à 23h08

Washington

de notre correspondant

Combien de disgrâces se cachent encore derrière les 140 grâces présidentielles accordées par Bill Clinton le jour de son départ? L'enquête de l'Attorney de New York, Mary-Jo White, s'oriente maintenant vers des mesures de clémence accordées par Clinton à quatre hommes ­ Kalmen Stern, David Goldstein, Benjamin Berger et Jacob Elbaum ­, qui ont détourné 40 millions de dollars d'argent public. Les enquêteurs soupçonnent Bill Clinton d'avoir commué la sentence de ces quatre hommes pour rétribuer les voix apportées par la communauté hassidique de New Square à sa femme Hillary, qui se présentait à l'automne dernier aux sénatoriales.

Vote en bloc. La communauté a, en effet, voté en bloc pour la sénatrice. Hillary Clinton a participé, après les élections, à une réunion en présence d'amis des quatre hommes: le 22 décembre, elle a rencontré à la Maison Blanche, pendant quarante-cinq minutes, deux leaders de la communauté hassidique de New Square. Ils ont pris la défense de Stern, de Goldstein, de Berger et d'Elbaum, alors accusés d'avoir créé une école religieuse fictive en vue d'obtenir des subventions du gouvernement.

Leurs défenseurs n'ont pas nié leur culpabilité, tout en insistant sur le fait qu'ils n'avaient pas gardé l'argent pour eux, mais qu'ils l'avaient redistribué à des écoles et à des habitants du quartier. Hillary Clinton a, par la suite, démenti avoir pris part à la décision de commuer leur sentence et a juré ne jamais avoir discuté du suje