Menu
Libération

Marcos le zapatiste marche sur Mexico

Article réservé aux abonnés
Objectif: rouvrir le dialogue et faire reconnaître les droits des Indiens.
publié le 24 février 2001 à 23h08

La Realidad envoyée spéciale

Les femmes et les enfants, le visage masqué par un foulard, forment un service d'ordre symbolique et silencieux. Sur l'estrade plantée devant l'échoppe de bois de «Nana la zapatista», le sous-commandant Marcos vient de donner l'agenda extrêmement serré de la marche de 13 000 km qui doit mener l'Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) et ses sympathisants des villages du Chiapas à la capitale. On attend plus de 12 000 personnes dont beaucoup d'étrangers, et on évoque même 1 million de personnes sur le Zocalo, la place centrale de Mexico, à l'arrivée des zapatistes, le 11 mars. Un succès de popularité certain pour un mouvement qui, depuis sept ans, tente de faire du sort des 10 millions d'Indiens mexicains une priorité nationale.

Sans protection. La voix qui sort de la cagoule noire est pourtant tendue. Encadré par le major Moïses et le commandant Tacho, Marcos confirme que le Comité international de la Croix-Rouge n'assurera pas la sécurité de la caravane qui partira dimanche de San Cristoba. Le «Sub» accuse le gouvernement du président Fox d'avoir fait pression sur l'organisation internationale. Jeudi soir, le ministère des Affaires étrangères a «catégoriquement» démenti, et le gouvernement a précisé que la sécurité des marcheurs serait dévolue à la police fédérale. La protection de la Croix-Rouge aurait permis de circuler dans des véhicules «neutres», notamment pour traverser des Etats hostiles aux zapatistes, et aurait accordé, de fait, un