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Libération

Moldavie: les communistes favoris

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Les élections ont été anticipées pour tenter de résoudre la crise politique.
publié le 24 février 2001 à 23h08

ÜMoscou de notre correspondante

Les communistes devraient sortir renforcés des élections législatives anticipées, prévues ce dimanche pour mettre un terme à la crise institutionnelle née de l'incapacité du Parlement de Moldavie à désigner un président. La nostalgie de la «belle époque» de l'Union soviétique et la pauvreté grandissante seront leurs meilleurs atouts. En effet, grâce à son climat doux, la Moldavie était la principale fournisseuse de vin et de champagne de l'Union soviétique, qui, en échange, lui livrait de l'énergie et construisait écoles et hôpitaux.

Aujourd'hui, près de dix ans après l'indépendance, l'agriculture est l'un des secteurs les plus négligés de ce pays, où la crise énergétique est récurrente et les salaires trois fois inférieurs à leur niveau d'antan. Quand ils sont payés, ces salaires, de l'ordre de 140 à 200 francs (entre 20 et 30 euros), assurent à peine le tiers du panier de la ménagère. Et près d'un tiers de la population active n'a trouvé d'autre solution que de s'exporter sur le marché du travail des pays voisins.

L'ombre de la Russie. Le gouvernement centriste sortant peut toutefois se targuer de certains succès. Le pays a été admis à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), alors que ni la Russie ni l'Ukraine voisine n'y sont parvenues. Et, en décembre, le Fonds monétaire international (FMI) lui a octroyé un prêt de 142 millions de dollars pour relancer l'économie et réduire la pauvreté.

L'ombre de la Russie plane en permanence sur la petite