La police judiciaire de Bordeaux cherche en vain, dans le Pays basque français, le véhicule et la planque de Xavier Garcia Gaztelu, 35 ans, alias «Txapot», le chef présumé des commandos de l'ETA militaire, arrêté jeudi à Anglet (Pyrénées-Atlantiques). Le gardé à vue doit être transféré samedi à Paris dans les locaux de la division nationale antiterroriste. Il était frappé de six mandats internationaux lancés par Madrid et condamné (par défaut), à Paris, à six ans de prison ferme pour «association de malfaiteurs terroristes» en décembre.
«Txapot» est soupçonné d'avoir succédé à «Kantauri», arrêté en mars 1999, et d'avoir téléguidé la campagne d'attentats qui a fait 26 morts depuis janvier 2000. Côté français, les Renseignements généraux, qui surveillaient des agents de liaison présumés de l'organisation séparatiste basque, ont repéré et photographié le l'Espagnol il y a une quinzaine de jours. Ils l'ont identifié, puis l'ont vu «refleurir», jeudi, à Anglet. Gaztelu déjeunait, «tranquille, comme coulé depuis longtemps dans le coin», à la terrasse du Havana café, en compagnie d'un sympathisant français, Stéphane Robidart, 40 ans. Ils ont tout les deux été interpellés vers 14 heures. La compagne du Français l'a été le lendemain, à Hendaye. (Pyrénées-Atlantiques).
Les policiers ont trouvé sur Gaztelu des «faux papiers» et un «pistolet automatique Herstal 9 mm, approvisionné et chambré». Entré dans la clandestinité en 1996, après un exil au Mexique, ce natif de Bilbao est suspecté d