Mexico correspondance
Les milliers d'étrangers attendus pour suivre la marche zapatiste sont officiellement les bienvenus au Mexique. Le nouveau directeur des services d'immigration l'a annoncé: ils rentreront avec un visa de touriste. Le changement d'attitude du gouvernement de Vicente Fox est radical à l'égard des étrangers, même s'il continue de parler de «tourisme guérillero». Soucieux d'éviter l'effet désastreux qu'avait provoqué l'expulsion de plus de 70 étrangers parmi les quelque 6 000 à être venus au Chiapas entre 1994 et 1999, le nouveau président se dit ravi par les centaines de visiteurs passionnés par le sous-commandant.
«Indigène et universelle». Héléna, qui préfère se cacher derrière un pseudonyme, a quitté définitivement sa Scandinavie natale elle refuse de préciser son pays d'origine à l'été 1997, à 26 ans. «Quand le Chiapas a commencé, j'ai pensé que c'était là qu'il fallait être.» Elle a fondé, avec son mari rencontré sur place, sa propre organisation de soutien aux communautés indiennes. Ryan, lui, a quitté la Californie à 25 ans pour s'installer à San Cristobal, où il travaille comme «enquêteur» dans l'organisation Global Exchange. «Les communautés zapatistes nous sollicitent pour constater les violations commises par le gouvernement et les paramilitaires.»
Marc, un Français, est ici pour la troisième fois. S'il n'y vit pas, il milite pour cette région où sévit une révolte qu'il juge «à la fois indigène et universelle». C'est de Paris que cet ancien soi