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Libération

Les Quinze persistent et signent le traité de Nice

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Controversé, le texte définitif est entériné aujourd'hui. Sans régler l'avenir de l'Union.
publié le 26 février 2001 à 23h09

Bruxelles (UE)

de notre correspondant

A l'issue de leur réunion mensuelle à Bruxelles, aujourd'hui, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne vont se rendre d'un coup d'aile à Nice afin de signer solennellement le traité conclu dans la ville le 11 décembre, après quatre jours d'âpres négociations. Ce délai de deux mois et demi entre l'accord politique des Quinze et la signature est habituel, le texte définitif devant être mis en forme juridique et traduit dans les onze langues de l'Union. La courte cérémonie sera suivie d'un dîner. Ensuite, ce traité réformant les institutions communautaires sera soumis à la ratification des quinze parlements nationaux (ou à celle des citoyens, dans les pays organisant un référendum) pour entrer en vigueur sans doute pas avant la mi-2002.

Vilipendé. Il est peu probable qu'un incident de ratification se produise. En France, par exemple, on imagine mal les socialistes et le RPR rejeter un texte négocié de concert par Lionel Jospin et Jacques Chirac. Pourtant, rarement un traité aura été aussi unanimement vilipendé, y compris par ceux qui vont le ratifier. Et le temps ne semble rien faire à l'affaire : «L'erreur collective d'appréciation», déplorée par Hubert Védrine, le chef de la diplomatie française, perdure. Même ceux qui l'ont négocié ne cachent pas leur insatisfaction, tel Guy Verhofstadt, le Premier ministre belge (Libération du 12 février). L'Allemagne, en lançant dès le début du mois de janvier le débat sur «l'avenir de