Jérusalem
de notre correspondante
«Vous pensiez que le Parti travailliste avait touché le fond? Raté. Le pire est sans doute à venir», raillait hier, en gros titre, l'éditorialiste du Yédiot Aharonot, le quotidien le plus vendu en Israël. Près de trois semaines après la défaite cuisante de leur chef, Ehud Barak lors de l'élection au poste de Premier ministre, les travaillistes israéliens en sont toujours à s'entretuer et à se chercher tout à la fois une stratégie et un nouveau chef. La direction travailliste a proposé hier que l'ancien Premier ministre Shimon Pérès prenne provisoirement la tête du parti jusqu'à la tenue des primaires, dans les prochains mois.
La journée d'aujourd'hui devrait être décisive avec la réunion à Tel-Aviv des 1 700 membres du comité central du parti, qui devraient se déterminer une fois pour toutes sur l'entrée ou non des travaillistes au sein du gouvernement de droite d'Ariel Sharon. La rencontre s'annonce houleuse, les «anti-union» devenant, au fil des jours, de plus en plus nombreux.
Stratégie. Hier, le secrétaire général du parti, Raanan Cohen, un des responsables des négociations avec le Likoud d'Ariel Sharon, a ainsi créé la surprise en déclarant qu'il était peut-être préférable que les travaillistes n'intègrent pas le nouveau gouvernement. Selon lui, le parti aurait davantage intérêt à se reconstruire et à se trouver un nouveau chef, avant de prendre une telle décision stratégique. Les «anti-union» devaient se retrouver hier soir autour de leurs