Les calendriers ont des hasards éloquents. C'est au moment où le Koweït célèbre le dixième anniversaire de la victoire alliée sur Bagdad que Colin Powell, le chef d'état-major américain de l'époque, effectue sa première tournée au Proche-Orient, cette fois en qualité de chef de la diplomatie de George W. Bush. Symbolique oblige, George Bush, l'ancien président américain et père de l'actuel, figurait en bonne place parmi les hôtes de marque étrangers invités par le prince héritier et Premier ministre du Koweït.
Dix ans après la guerre du Golfe, et en dépit des déclarations obligées de la nouvelle administration américaine sur son «engagement à relancer le processus de paix» au Proche-Orient, c'est toujours le cas irakien qui est au coeur des préoccupations des Etats-Unis. Et c'est Bagdad qui a occupé l'essentiel des discussions de la tournée que Colin Powell a commencée vendredi et qui l'a conduit du Caire à Tel-Aviv et aux territoires palestiniens, de Amman à Koweït. Reste que, dans toutes les capitales arabes, le ministre de George W. Bush aura pu jauger de la difficulté à convaincre les alliés arabes de Washington ou son homologue russe rencontré au Caire de la dangerosité de l'Irak et, partant, du bien-fondé du renforcement des sanctions ou de la création d'un consensus régional contre Saddam Hussein.
Surprise. Dès la première étape de sa tournée, samedi, au Caire, les critiques égyptiennes à l'encontre de l'attaque menée par les avions américains et britanniques le 16