Saint-Pétersbourg envoyée spéciale
Ils ont entre 28 et 58 ans, leur niveau de revenus avoisine les 150 000 euros (985000 F) par an, ils ont déjà été mariés (entre une et quatre fois), ils sont américains. Elles ont entre 18 et 45 ans, ne sont pas trop mal de leur personne, elles sont pauvres et russes. Chaque mois, pendant une semaine, le night-club saint-pétersbourgeois Hollywood nights accueille en soirée, sur invitation, une vingtaine de mâles célibataires et quelque deux cents femmes. But de l'opération : trouver l'âme soeur et convoler en justes noces. Cette fois-ci, seize Américains, un Canadien et un Mexicain ont déboursé 3500 dollars par tête pour un billet New York/Saint-Pétersbourg, treize nuits dans un hôtel 4 étoiles, trois «socials» (soirées-rencontres) avec des femmes de la région «triées sur le volet» et un «intimate social «(un tête-à-tête avec la femme de leur choix et un autre avec un psychologue). Ces festivités sont organisées par «A Foreign Affair» (AFA) qui se décrit comme «une agence matrimoniale internationale». AFA fonctionne en situation de quasi-monopole sur le marché russe encore peu développé et surfe sur le boom de ces coeurs croisés américano-russes. Depuis cinq ans en effet, l'intérêt américain pour les promises russes n'a cessé de se développer (1).
Dégoûtés des Américaines
Ken Agee, 38 ans, l'un des trois fondateurs, marié depuis deux ans à Elena, 22 ans, une Russe qui l'assiste dans son business très lucratif, multiplie les allers et retours e