Neuestadt an der Weinstrasse envoyée spéciale
Au premier tournant, Gerhard Schröder et Jacques Chirac, plus habitués à marcher de pair, avaient déjà perdu dans la foule le président polonais, Aleksander Kwasniewski. Puis c'est le chef de l'Etat français, de loin le plus ardent des trois à lancer des guten tag tonitruants, à serrer des mains et à se faire photographier auprès d'enfants blonds, qui s'est fait attendre. Pourtant, ce n'était pas seulement carnaval, hier à Neuestadt an der Weinstrasse, petite ville de l'ouest de l'Allemagne choisie pour sa proximité avec le château de Hambach où quelques jeunes Français et Polonais se joignirent, en 1832, à un grand rassemblement pour l'unité allemande choisie aussi pour le fait que Chirac y fit quelques mois de service militaire, et en prévision surtout des prochaines élections régionales du 25 mars en Rhénanie-Palatinat, en vue desquelles Schröder voulait se montrer en bonne compagnie : c'était, hier, la troisième rencontre au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement du «triangle de Weimar», formule inventée en 1991 par l'Allemagne et la France pour associer la Pologne à leurs consultations régulières, d'abord au niveau des ministres des Affaires étrangères, puis au plus haut niveau depuis 1998.
Embrouilles. Au cours des deux heures d'entretien à Neuestadt, puis du dîner au château de Hambach, les trois chefs d'Etat et de gouvernement avaient de nouveau quelques embrouilles à démêler : au dernier sommet européen de Nice, la