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Libération

Powell prêt à lâcher du lest sur l'Irak.

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Le secrétaire d'Etat américain prône une nouvelle doctrine.
publié le 28 février 2001 à 23h13

Colin Powell, ancien patron de l'armée américaine pendant la guerre du Golfe, connaît mieux que quiconque les limites des sanctions imposées à l'Irak. Saddam Hussein, ennemi juré de Bush le père, est toujours au pouvoir, et les 22 millions d'Irakiens continuent de souffrir sous le joug de la dictature, appauvris par dix ans de sanctions aveugles et inefficaces de l'ONU. Du propre aveu de l'organisation internationale, «le pays est revenu à un stade préindustriel».

En tournée dans le monde arabe, puis hier en marge d'un sommet de l'Otan à Bruxelles, le nouveau secrétaire d'Etat de Bush le fils a laissé entendre que l'Amérique était décidée à réaménager ce régime de sanctions et à préférer des mesures dites «intelligentes», selon une formule dont les Français revendiquent la paternité. Dans l'avion l'amenant lundi de Damas, dernière étape de sa tournée au Proche-Orient, à Bruxelles, Powell a expliqué à la presse : «Nous allons devoir nous concentrer sur le contrôle des armes de destruction massive et sur le matériel militaire et alléger les mesures sur les biens pour la population civile.» Le général a paru lui-même surpris par la véhémence de ses interlocuteurs arabes selon lesquels le régime actuel de sanctions est inacceptable et sert, in fine, le gouvernement de Saddam. «Tous ceux à qui j'ai parlé m'ont dit de modifier les sanctions», a avoué Powell, prêt à défendre, un «changement majeur de politique américaine», selon le qualificatif du New York Times.

Détournement. Les sa