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Libération

Milosevic dans la ligne de mire de belgrade.

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Le sort de l'ex-président est un casse-tête pour le pouvoir.
publié le 2 mars 2001 à 23h50

Belgrade

de notre correspondante

Jour après jour, l'étau se resserre autour de Slobodan Milosevic. Certains évoquent déjà une possible arrestation ces prochains jours, et la presse assure qu'un étage de la prison centrale a été préparé pour accueillir l'autocrate déchu. Un petit groupe de ses partisans, se proclamant «gardiens du peuple», campe depuis hier devant sa villa dans l'élégant quartier belgradois de Dedinje, assurant être prêts à défendre leur «Slobo» jusqu'au bout. Ils menacent même le pays d'«une guerre civile». Les déclarations contradictoires, venant de sources «bien informées» ou «proches» de l'un ou l'autre des nombreux leaders du DOS (Opposition démocratique serbe, coalition au pouvoir), donnent à penser que le cas Milosevic est devenu un véritable casse-tête.

L'opinion reste profondément divisée mais les Occidentaux maintiennent la pression, exigeant l'arrestation et l'extradition vers La Haye de l'ancien président inculpé de «crimes de guerre et crimes contre l'humanité» par le Tribunal pénal international (TPI). Washington et un nombre croissant de capitales européennes conditionnent les aides économiques à la reconstruction du pays à une pleine coopération avec le TPI. Sa procureure, Carla Del Ponte, a donné à Belgrade jusqu'à la fin du mois pour lui livrer les inculpés qu'elle réclame. La marge de manoeuvre des autorités est d'autant plus étroite que les grèves se multiplient et que les prix s'envolent. Depuis quelques jours, la compagnie d'électricité rec