Montréal de notre correspondante
Bernard Landry n'entend pas faire progresser l'option souverainiste au Québec. Il compte la faire triompher. L'homme qui va désormais présider aux destinées de la province canadienne ne cache ni son ambition ni sa détermination. Jeudi soir, en prélude au conseil national du Parti québécois (PQ), Bernard Landry a été élu par les militants chef de la formation politique. De facto, il devient le 27e Premier ministre du Québec il sera officiellement assermenté jeudi. Une responsabilité que, de son propre aveu, il n'espérait plus mais qu'il s'est senti le «devoir d'accepter». Car Bernard Landry est l'homme d'une cause. D'un rêve. A 64 ans, il affiche une foi souverainiste plus inébranlable que jamais. Militant de la première heure au côté de René Lévesque, élu député en 1976, cet avocat et économiste de formation collectionne, depuis, les portefeuilles ministériels. En 1985, il se lance dans la course à la direction du PQ avant de se désister, faute d'appuis. Après quelques années consacrées à l'enseignement universitaire, il retourne en politique. Ministre de l'Economie et des Finances depuis 1996, il était le numéro deux du gouvernement Bouchard.
Débat esquivé. Orateur talentueux, homme de passion et de tempérament, Landry bénéficie de très larges soutiens au sein des forces péquistes. Il est d'ailleurs le seul candidat à avoir recueilli le nombre suffisant de signatures pour pouvoir se présenter à la course à la direction du parti. Ce que d'auc