Ces guérilleros albanais ont repris le sigle de l'UCK, l'Armée de libération du Kosovo théoriquement dissoute. Cette fois, le K (kombetare) signifie national. Et ils agissent en Macédoine où vit une importante communauté d'Albanais de souche. «Ils déclarent vouloir la libération de tous les Albanais», expliquait avant-hier un officier de la Kfor, la force de l'Otan déployée au Kosovo, avec quelque 50 000 hommes censés aussi contrôler les frontières de cette province du sud de la Serbie. En Macédoine, ces combattants ne seraient guère plus de 150, retranchés depuis le 12 février dans le hameau de Tanusevci, tout proche du Kosovo d'où viennent armes et ravitaillement. La mort, dimanche, de trois soldats macédoniens, la fermeture de la frontière avec le Kosovo et la mobilisation par Skopje des réservistes de la police et d'une partie de ceux de l'armée ont fait monter la tension. Ces affrontements restent localisés, mais ils n'en inquiètent pas moins déjà sérieusement la communauté internationale. Une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU devait leur être consacrée hier soir. Moscou évoque «le risque d'une nouvelle crise régionale destructrice». Les Occidentaux insistent sur la nécessité de préserver à tout prix «la stabilité et l'intégrité territoriale» de cette ex-république yougoslave qui occupe une position stratégique au coeur des Balkans. L'ambassadeur américain à Skopje a déclaré comprendre «la nécessité pour la Macédoine de faire face aux menaces qui visent son territ
La Macédoine, proie de la guérilla albanaise.
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par Marc Semo
publié le 7 mars 2001 à 23h54
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