Une quarantaine de personnes, dont des dizaines d'enfants, ont péri dans l'explosion d'une école primaire du sud-est de la Chine où des élèves âgés de moins de 10 ans étaient contraints de fabriquer des pétards, ont indiqué hier des témoins à l'AFP. L'un d'eux a expliqué que les cadavres étaient «tous très abîmés» et certains «décapités». L'explosion s'est produite mardi matin dans une classe de l'école primaire du village de Fanglin, dans le Jiangxi l'une des provinces les plus pauvres de Chine, située dans le sud du pays. Selon un médecin de l'hôpital local, 45 enfants de 8 à 9 ans assemblaient des pétards, et «seuls deux ou trois sont encore en vie». Le bilan pourrait être plus élevé. Ding Haigen, un ouvrier qui travaillait à proximité, a estimé qu'«une soixantaine de personnes, voire plus», avaient trouvé la mort. L'agence Chine nouvelle évoquait pour sa part un décompte de 41 morts et de 27 blessés.
Travail forcé. Ding Mingxing, un parent d'élève dont le fils de 9 ans figure parmi les morts, a expliqué que l'école forçait les enfants à fabriquer des pétards et que ceux qui le refusaient devaient payer des amendes. «L'école déclarait que c'était une obligation. (...) On disait aux enfants que c'était leur devoir d'aider l'école.» «En Chine populaire, explique un journaliste chinois, le gouvernement ne finance pas les écoles primaires situées dans les zones rurales. C'est au district ou au canton de subventionner ou non, selon ses moyens, les salaires des enseignants. Ma