Londres de notre correspondant
Si les Britanniques avaient encore des doutes sur l'imminence des élections générales, ils sont fixés. Le budget, présenté hier aux Communes par le ministre des Finances, Gordon Brown, contient tous les éléments nécessaires pour assurer un second mandat à Tony Blair. Personne ou presque n'est oublié. Retraités, automobilistes, bas salaires, jeunes mères, familles les plus démunies, parieurs et petits épargnants profitent à un titre ou à un autre des largesses du gouvernement néotravailliste.
Générosité ciblée. Les déçus du blairisme, qui, à défaut de voter conservateur, menaçaient de bouder les urnes, reçoivent tous quelque chose. A l'intention des révoltés du gazole, le chancelier de l'Echiquier va réduire de 20 à 30 centimes la fiscalité sur l'essence et le diesel sans plomb. Les camionneurs payeront leur vignette moitié moins cher. Au total, les allégements accordés aux automobilistes coûteront 1,7 milliard de livres (2,7 milliards d'euros) à l'Etat. Les retraités qui criaient leur colère à l'automne verront leur pension de base augmenter de 8 euros par semaine.
Le budget tout entier est placé sous le signe de la famille. Les jeunes couples toucheront pour la première fois une allocation postnatale. Le congé maternité sera étendu de 18 à 26 semaines d'ici à 2003. Les baisses d'impôts et les aides directes, qui ciblent en priorité les plus démunis et la classe moyenne, totalisent 3,6 milliards de livres. Les taxes sur les paris sont abolies ains