Madrid de notre correspondant
Depuis le 25 février, la Ertzaintza, la police autonome basque, se savait dans la ligne de mire d'ETA. Ce jour-là, elle avait démantelé le noyau dur du «commando Donosti», le plus puissant de l'organisation armée basque. La riposte ne s'est pas fait attendre. Vendredi soir, après minuit, l'explosion d'une voiture piégée a tué Inaki Totorika, 25 ans, policier, et blessé l'un de ses collègues, à Hernani, près de Saint-Sébastien. Alertés par un appel téléphonique sur un prétendu incendie, les deux hommes sont tombés dans un guet-apens: alors qu'ils s'approchaient d'une voiture suspecte, ils ont été soufflés par son explosion. Vendredi, dans la journée, trois suspects ont été arrêtés.
Déstabilisation. Ce nouvel attentat porte à 27 le nombre de victimes tuées par ETA depuis le début 2000. A Portugalete, où habitait Inaki Totorika, une manifestation silencieuse s'est déroulée vendredi en présence de toutes les formations politiques, à l'exception d'Euskal Herritarrok (EH), le bras politique d'ETA. Juan José Ibarretxe, le chef de l'exécutif basque, nationaliste modéré du PNV, a réagi avec fermeté exigeant qu'ETA «cesse de tuer, cesse de déstabiliser la société basque, cesse de nous diviser». Par respect pour la mémoire de la victime, il a annulé une «manifestation pour la paix» prévue ce samedi à Bilbao, jugée «partiale» et «électoraliste» par les formations non nationalistes.
Détermination. Outre les habituelles condamnations par le gouvernement central