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Libération

Rutelli sur les rails des législatives.

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Le maire de Rome, rival de Berlusconi, mène sa campagne en train.
publié le 10 mars 2001 à 23h57

Côme envoyé spécial

Arrivé depuis seulement quinze minutes dans le hall de la gare de Côme, à quelques kilomètres de la frontière suisse, Francesco Rutelli fixe l'horloge et s'excuse devant son auditoire: «Il faut que je vous quitte, le train va partir sans moi.» «Ce serait une bonne nouvelle pour Côme, mais pas pour ceux qui m'attendent un peu plus loin», ajoute le candidat de la coalition de centre gauche («l'Olivier, ensemble pour l'Italie») avec son sourire séducteur. Quelques-unes des trois cents personnes qui sont venues à sa rencontre ne cachent pas un brin de frustration devant la fugacité de la réunion publique. Une dernière dose d'autopersuasion («Nous voulons et pouvons gagner»), quelques poignées de main et autant de tapes sur l'épaule, et Francesco Rutelli remonte dans son train électoral direction Monza, à une demi-heure de là.

«La grande remontée». «Francesco bellissimo!», l'accueillent les militants des différents partis allant des communistes italiens aux catholiques de l'Udeur (Union démocratique européenne et républicaine) en passant par les démocrates de gauche, les populaires ou les Verts, qui composent sa coalition. Hissé sur une chaise, sur le quai numéro 1, Rutelli, toujours pressé mais l'optimisme à la boutonnière, expédie en dix minutes un bref discours en partie couvert par le crissement des freins des trains qui entrent en gare et les annonces au haut-parleur. Face au magnat de la communication Silvio Berlusconi, chef de la coalition de droite et pl