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Libération

Abidjan: deux généraux en procès.

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Lourde peine requise pour un coup d'Etat sans preuve.
publié le 13 mars 2001 à 0h00

Vingt ans de prison ferme. C'est la peine requise hier par le commissaire du gouvernement ivoirien (équivalent du procureur de la République) contre les généraux Lassana Palenfo et Abdoulaye Coulibaly, accusés de tentative de coup d'Etat contre le général Gueï, ex-chef de la junte au pouvoir en Côte-d'Ivoire de décembre 1999 à octobre 2000. Leur procès, qui se tenait devant le tribunal militaire d'Abidjan, s'est achevé hier. Palenfo et Coulibaly, anciens numéros 2 et 3 de la junte, avaient plaidé non coupables vendredi. Selon le commissaire du gouvernement, qui a aussi requis leur «destitution», «les faits, l'atteinte à la sûreté de l'Etat, sont bel et bien établis». Au total, 22 personnes étaient poursuivies pour leur rôle présumé dans l'attaque de la résidence de Robert Gueï à Abidjan, dans la nuit du 17 au 18 septembre 2 000. Le commissaire du gouvernement a demandé la relaxe pour certains accusés, et des peines d'emprisonnement allant decinq à vingt ans.

Ironie du sort, la partie civile constituée par le général Robert Gueï a renoncé à poursuivre les deux généraux, estimant que leur culpabilité n'est pas prouvée. L'avocat de Gueï s'est donc contenté de demander un franc symbolique de dommages et intérêts. Plus étonnant encore, il a rappelé que les deux généraux devaient bénéficier de l'immunité prévue par la Constitution pour les membres du Comité national de salut public dont ils étaient membres.

Les deux généraux ont toujours déclaré que l'attaque du 17 septembre