Patience et force pressions auront finalement fait fléchir les chefs de la guérilla albanaise dans la vallée de Presevo. Après un long week-end de tractations infructueuses, Peter Feith, émissaire de l'Otan auprès des séparatistes, a enfin obtenu, hier, à l'arraché, leur acquiescement à un cessez-le-feu. Cet accord de dernière minute ouvre la voie au déploiement des troupes de Belgrade dans une partie de la zone de sécurité qui borde la frontière du Kosovo, à l'extrême sud de la Serbie et au contact de la Macédoine.
Police serbe. Les irrédentistes occupent plusieurs villages dans cette bande large de cinq kilomètres, démilitarisée depuis la victoire de la coalition occidentale sur la Yougoslavie de Slobodan Milosevic lors de la guerre aérienne du printemps 1999. Profitant de ce sanctuaire interdit aux forces de sécurité serbes, un mouvement radical a prospéré, l'Armée de libération de Presevo-Medvedja-Bujanovac (UCPMB), du nom de trois communes serbes de la région à forte population albanophone. Ce sont ses commandants, réunis hier dans leur bastion de Konculj, qui ont accepté une trêve sous le parrainage de l'Otan, alors que les autorités yougoslaves signaient non loin de là, dans la localité de Merdare, avec les représentants de l'Alliance atlantique, un protocole prévoyant les modalités du redéploiement de leur police dans la région.
Conciliation. «Un accord final a été conclu sur l'entrée des forces serbes dans une partie de la zone terrestre de sécurité», a confirmé le gé