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Libération

Le Japon s'enfonce dans la crise politique.

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Volte-face du Premier ministre, qui ne démissionne plus.
publié le 13 mars 2001 à 0h00

Tokyo de notre correspondant

Assailli par les appels à la démission, le très impopulaire Premier ministre Yoshiro Mori a de nouveau pris l'archipel japonais de court en déclarant hier qu'il ne songeait pas à partir. Bien que crédité de moins de 9 % d'opinions favorables selon les derniers sondages, il ajoutait qu'il ne se considérait pas pour autant comme «un canard boiteux». La bourse de Tokyo a aussitôt accueilli cette annonce par une nouvelle chute.

Résistance. La veille, plusieurs hauts responsables de sa formation, le Parti libéral-démocrate (PLD), avaient pourtant affirmé que le chef du gouvernement s'était finalement fait une raison. La seule question en suspens semblait être la date effective de sa démission, envisagée pour le début avril, sitôt le budget 2001 adopté. Le départ de Mori, critiqué pour ses multiples gaffes et sa gestion déplorable de l'affaire du naufrage du chalutier Ehime Maru (coulé en février par un sous-marin américain), paraissait assuré. Seulement voilà. Furieux d'être discrédité par les médias, le numéro 1 japonais est entré en résistance à la veille de la convention annuelle de son parti, qui se tient aujourd'hui à Tokyo. Il a confirmé qu'il rencontrerait comme prévu les 19 et 25 mars le président américain George W. Bush et le président russe Vladimir Poutine. Sa seule concession a été d'avancer la date de l'élection du nouveau président du PLD (poste qu'il occupe actuellement) de septembre à avril. Son départ prochain reste programmé mais , fa