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Libération

Berlusconi à l'abri.

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publié le 17 mars 2001 à 0h04

Nicole Fontaine, la présidente du Parlement européen, protège-t-elle Silvio Berlusconi, président de Forza Italia et eurodéputé membre du Parti populaire européen démocrate (PPE-DE) et possible prochain Premier ministre italien? C'est le soupçon que nourrit le Parti des socialistes européens (PSE) à l'égard de la Française, elle aussi membre du PPE-DE. L'affaire débute en juillet 2000, lorsque la Cour suprême espagnole demande la levée de l'immunité de Berlusconi ainsi que celle de son bras droit au sein de sa société, Mediaset, lui aussi député européen. Le juge espagnol Baltasar Garzon soupçonne en effet les deux hommes d'avoir couvert une fraude fiscale portant sur 108 millions d'euros à Telecinco, détenue par Mediaset... Le 27 février, le juge s'étonne de n'avoir aucune nouvelle de Strasbourg. Un silence de huit mois qui paralyse une enquête potentiellement dévastatrice pour «Sua Emittenza». Le groupe PSE, dirigé par l'Espagnol Enrique Baron Crespo, accuse alors Nicole Fontaine de traîner des pieds, afin de protéger un ami de José-Maria Aznar, le chef du gouvernement espagnol. Nicole Fontaine s'indigne du procès d'intention et fait valoir un problème de recevabilité: la requête n'a pas été transmise, comme elle aurait dû l'être, par le gouvernement espagnol mais par la Cour suprême. Elle a donc écrit fin août à Madrid pour lever son doute. En guise de réponse, Madrid annonce avoir saisi le Conseil d'Etat pour trancher cette délicate question ... Mais, à deux mois des lég