Pékin de notre correspondant
A peine une semaine après l'explosion d'une école dans le sud de la Chine qui a fait 42 morts, une série de mystérieuses déflagrations a détruit, vendredi à l'aube, un complexe de logements ouvriers, faisant officiellement 18 morts. Bien plus, selon le Centre d'information sur les droits de l'homme basé à Hong-kong, qui évoque le chiffre de 200 victimes possibles. C'est à Shijiazhuang, capitale de la province du Hebei, à 200 km au sud-ouest de Pékin, que se sont produites ces explosions meurtrières. Les circonstances sont difficiles à établir, les journalistes étant soigneusement tenus à l'écart. L'agence officielle Chine nouvelle, qui a donné l'information la première, se contente de dire qu'une enquête a été ouverte. La télévision a, elle, totalement ignoré l'événement. Même le nombre d'explosions reste inconnu, variant de deux à quatre, selon les sources.
Au moins deux bâtiments de logements ouvriers des usines textiles numéro 1 et 3 de Shijiazhuang ont été en partie ou totalement détruits. Selon des témoins, un immeuble de cinq étages s'est carrément effondré, écrasant les habitants sous les décombres. Des explosions auraient également été enregistrées dans deux autres immeubles en des endroits différents de la ville. Le chiffre de 18 victimes sera vraisemblablement dépassé. Pour le Centre des droits de l'homme de Hong-kong, «il s'agit, de toute évidence, d'explosions criminelles, et le bilan pourrait atteindre 200 morts», un chiffre que dément