Menu
Libération

Paris et Berlin repassent à table pour se raccommoder.

Article réservé aux abonnés
Dîner ce soir pour faire repartir le couple franco-allemand.
publié le 20 mars 2001 à 0h07

Ils ne se quittent plus: dîner des grands chefs toutes les six à huit semaines, tête-à-tête incessants des ministres des Affaires étrangères. En panne sèche au sommet de Nice de décembre dernier, le moteur franco-allemand s'est remis à chauffer. Ce n'est pas encore l'amour entre les deux pays, mais c'est au moins l'espoir d'arriver à se comprendre.

Après avoir scellé leur désir de réconciliation autour d'une choucroute le 31 janvier à Blaesheim, près de Strasbourg, le quintette Chirac-Schröder-Jospin-Védrine-Fischer se retrouve ce soir pour un dîner à Herxheim-Hayna, au coeur du vignoble du Palatinat. Outre les petits plats servis par le chef du restaurant Zur Krone, le menu de ce «sommet informel» promet d'être consistant: crise en Macédoine, vache folle et fièvre aphteuse, prochain Conseil européen de Stockholm, élargissement de l'Union européenne seront sur la table.

Grand ravaudage. Se dire les choses en face et sans fard est le principal objectif de cette diplomatie bilatérale nouvelle manière que le Quai d'Orsay a baptisé «processus de redéfinition de la relation franco-allemande». Ce sont les deux ministres des Affaires étrangères qui sont en charge du grand ravaudage. Un travail méthodique qui a conduit Hubert Védrine et Joschka Fischer à se voir déjà trois fois depuis la mi-février, avec l'objectif de «refabriquer de la convergence franco-allemande», comme on dit à Paris. Thème par thème, les deux hommes veulent avoir balayé d'ici à juin tous les sujets européens sur