Jérusalem
de notre correspondante
Alors que le nouveau Premier ministre israélien, Ariel Sharon, doit rencontrer, aujourd'hui à Washington, le président américain, George Bush, les territoires palestiniens ont été le théâtre, hier, de divers incidents, parfois dramatiques, témoignant d'un net regain de tension dans la région.
Vive polémique. Pour la première fois depuis l'occupation des territoires, en 1967, des Palestiniens ont tiré trois obus de mortier à partir de Gaza vers le territoire israélien, près du kibboutz Nahal Oz. Ces tirs n'ont fait qu'un blessé léger (un soldat), mais ils ont suscité une vive polémique entre l'état-major militaire et le nouveau ministre de la Défense, Benyamin Ben Eliezer. Considérant cette opération comme une «tentative des Palestiniens d'entraîner Israël vers l'escalade», celui-ci a préconisé la retenue, s'attirant les foudres de Tsahal. «Aujourd'hui, ils tirent sur Nahal Oz, demain ce sera sur Ashkelon (ville israélienne au sud de Tel-Aviv, ndlr)», s'est emporté un officier général, cité par le quotidien Maariv.
Asphyxie. Quelques heures plus tard, un colon juif d'Efrat était tué par des Palestiniens qui ont ouvert le feu en doublant sa voiture près de Bethléem, en Cisjordanie. Revendiqué par un groupe du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, basé à Damas), cet attentat a aussitôt été utilisé par les autorités pour renforcer le blocus des territoires. Prétendument allégé ces derniers jours, celui-ci continue à couper de nombreux