Skopje, Tetovo envoyé spécial

Hier soir, la guérilla albanaise de l'UCK a proclamé un cessez-le-feu et affirmé qu'elle était prête au dialogue avec les autorités macédoniennes. Celles-ci avaient fixé mardi un ultimatum aux «terroristes» albanais retranchés sur les hauteurs de Tetovo. A l'heure de son expiration, hier à minuit, le gouvernement n'avait fait aucun commentaire sur l'offre des rebelles. En début d'après-midi, un nouvel attentat des maquisards de l'UCK avait visé, à Skopje, deux policiers macédoniens. L'un a été tué et l'autre blessé par des coups de feu tirés d'une voiture dans le vieux quartier oriental, à majorité albanaise. Cette action passait pour un avertissement de la guérilla, qui entendrait ainsi montrer qu'elle peut aussi frapper hors de ses maquis montagnards.

L'inquiétude est réelle dans le pays et les files d'attente s'allongent devant les consulats pour l'obtention d'un visa. L'annonce du cessez-le-feu est intervenue peu avant l'expiration de l'ultimatum décrété mardi par le gouvernement, fixé à minuit. «La république de Macédoine demande aux terroristes de remettre leurs armes aux autorités compétentes ou de quitter le territoire national», précisait le texte. A Tetovo, principale ville albanaise à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de la capitale, un cessez-le-feu de vingt-quatre heures a été observé par les forces macédoniennes. Hier, avant l'annonce du cessez-le-feu de l'UCK, le porte-parole du ministère de l'Intérieur martelait: qu'il n'éta