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Libération

Le TPI enquête sur les maquisards albanais.

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publié le 22 mars 2001 à 0h09

Pour la première fois, le Tribunal pénal international (TPI) de la Haye a ouvert une enquête sur les rebelles albanais actifs dans le sud de la Serbie et sur les activités de groupes albanais au Kosovo. La procureure du TPI Carla Del Ponte a précisé, lors d'une conférence de presse, hier, que cette double enquête concernait de possibles crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis jusqu'à aujourd'hui. La première enquête porte sur les activités de «groupes armés albanais non identifiés» au Kosovo contre des Serbes et d'autres minorités, depuis juin 1999, date d'entrée des forces de l'Otan dans la province. La seconde porte sur les activités de l'armée de libération nationale de Presevo-Bujanovac-Medvedja (UCPMB) dans le sud de la Serbie depuis novembre 1999 jusqu'à aujourd'hui. Le mandat du TPI porte sur tout le territoire de l'ex-Yougoslavie, sans limite de temps, et couvre les crimes commis depuis 1991 lors d'un conflit armé. «Nous considérons qu'il y a continuité du conflit armé, même s'il y a une baisse d'intensité», a souligné un juriste de cette cour balayant les doutes juridiques, sinon politiques, sur la nature des actuelles violences en Serbie, au Kosovo et en Macédoine. Carla Del Ponte a donné sa conférence de presse conjointement avec le président du Tribunal Claude Jorda et les ministres yougoslave et serbe de la Justice Momcilo Grubac et Vladan Batic. Elle a souligné qu'ils lui avaient promis «des résultats concrets et sérieux» dans la coopération avec le