La polémique provoquée par les critiques de Nelson Mandela contre «l'arrogance» de l'élite noire n'en finit pas d'agiter l'Afrique du Sud. Dans une interview accordée le 25 février à l'hebdomadaire sud-africain Sunday Times, l'ancien président avait déclaré: «Certains Africains inspirent de la peur parmi les minorités à cause de leur comportement.»
Ce commentaire du héros de l'Afrique du Sud multiraciale, a mis à jour un malaise de plus en plus profond dans une société qui n'a jamais su se débarrasser de ses démons racistes. Récemment, les polémiques raciales sont devenues plus fréquentes. Il y a eu ainsi les attaques de Steve Tshwete, le ministre de la Sûreté et de la Sécurité, à l'encontre de la communauté portugaise. En réponse à une lettre ouverte sur le problème de l'insécurité, Tshwete a accusé les Portugais d'abriter des criminels et d'avoir participé à la «suprématie blanche» de l'apartheid contre lequel ils n'auraient d'ailleurs «jamais rien fait». L'incident a failli prendre une tournure diplomatique, Lisbonne ayant envisagé de rappeler son ambassadeur...
«Pas raciste...» Mais c'est une toute autre affaire qui a déclenché la colère de Mandela. Il s'est déclaré «outragé» par les propos, rapportés dans la presse, d'un notable noir peu connu, Edmund Radebe, président de la Durban Playhouse Company. «Je ne suis pas raciste mais je ne pense pas que l'éducation et le développement puissent être gérés par une Indienne», aurait affirmé ce dernier en visant u