Au moment où toutes les troupes présentes au Congo-Kinshasa effectuent un premier retrait de 15 kilomètres sous l'égide des Nations unies, un rapport de l'ONU présenté par Enrique Bernales Ballesteros dénonce «le mercenariat comme violation des droits de l'homme», particulièrement en république démocratique du Congo (RDC). Des mercenaires de nationalité ukrainienne disposant d'avions de chasse Mig-21 et d'hélicoptères de combat Mi-24 ont participé à des bombardements en RDC. Dotés aussi d'avions de transport Antonov An-26 et An-12, ces mercenaires se livrent à des transports de troupes, d'armes et de diamants. Ils sont particulièrement actifs dans la région de Mbuji-Mayi, la capitale des diamants de la province du Kasaï oriental.
Ces mercenaires sont employés par des entreprises de sécurité et des compagnies aériennes immatriculées dans le Nevada, aux Etats-Unis, dans les îles Anglo-Normandes, en Afrique du Sud et au Zimbabwe. Ballesteros pointe un doigt accusateur sur les réels commanditaires, «en particulier les compagnies pétrolières, minières et diamantifères soucieuses de mettre la main sur les ressources naturelles de grande valeur que recèlent plusieurs pays africains». L'auteur du rapport ne cache pas son inquiétude devant «l'augmentation, en Afrique, en Amérique et en Europe, de la demande de mercenaires», que ce soient des experts militaires, des commandos de parachutistes, d'experts en explosifs, de pilotes, de personnel de cabine, de médecins et d'infirmiers, recr