Moscou de notre correspondante

La riposte russe ne s'est pas fait attendre avec l'annonce dès hier soir de l'expulsion de 50 diplomates américains. Plus tôt dans la journée, le ministre russe des Affaires étrangères, Igor Ivanov, avait déploré hier la décision de Washington de déclarer persona non grata une série de diplomates russes dans le cadre de l'affaire Hanssen. Cette décision, «sans aucun fondement» selon lui, «ne peut susciter rien d'autre que des regrets», a-t-il dit. Le chef de la diplomatie russe avait en outre précisé que la réponse de Moscou serait «adéquate».

Scénarios. Moscou a suivi le code de conduite traditionnel qui veut que toute expulsion par un pays soit suivie de mesures similaires contre ce pays. Toute la journée d'hier, les officiels russes à Moscou s'étaient complus à imaginer les scénarios de riposte les plus appropriés. «Il se pourrait que l'ambassadeur des Etats-Unis se retrouve sans plombier pour réparer ses sanitaires», expliquait ainsi à l'agence Interfax un haut fonctionnaire anonyme du gouvernement, en soulignant que le personnel technique de l'ambassade américaine était en majorité composé de ressortissants russes. Et de rappeler aussi qu'en 1986, quand les Etats-Unis avaient expulsé quelque 80 diplomates russes, Moscou n'avait pas réduit le nombre de diplomates américains dans la capitale russe, mais celui de leurs employés russes.

Beaucoup cherchaient toutefois à ne pas dramatiser. «Cela ne signifie pas forcément une catastrophe pour les re